Laisse toujours la main droite dans sa poche de blouson - Boite légèrement - A une peau par endroit rosée, boursouflée - N’a que peu de sensibilité dans ces endroits - Ne porte que des vêtements amples - A peur du feu et des bruits trop soudains - Adore les ragots mais essaye par tous les moyens de ne pas en devenir un - Aime quand on lui lit à voix haute une histoire -  Déteste qu’on touche ou qu’on regarde un peu trop longuement son sac - Déteste se séparer de son sac - Dors la nuit avec ce même sac en guise d’oreiller et le cache dans un endroit secret quand elle doit aller se doucher - Aimerait avoir un vrai visage - Ne supporte pas bien l’agitation quand elle est trop près de son épicentre - Oiseau de nuit, elle dort souvent en cours - Aime se faufiler dans la cuisine quand tout le monde devrait être dans son lit - Pourrait se nourrir exclusivement de céréales - Rechigne à faire laver ses vêtements, de peur qu’on les lui vole - Lave au moins ses culottes dans les douches - N'apprécie pas les légumes, et en particulier ceux qui ne sont pas verts - N’aime pas non plus la viande - Mange donc du riz, quand ce n’est pas des pâtes, des lentilles ou des petits déjeuners - Gauchère - Écrit très très mal - N'aime pas écrire - A peur des chiens, des chevaux, et des adultes - Ne parle que très peu, et toujours de façon saccadée - A toujours l’air de faire la tronche.

La lépreuse est restée une bonne année allongée, avec parfois d’affreuses envies de se gratter. La lépreuse est restée six mois sans bouger, à attendre sa lecture quotidienne, des contes prodigués par de bonnes âmes aux enfants hospitalisés. Faut dire que c’est une grande brûlée la demoiselle, la pitié du corps infirmier, elle en a bouffé, et le regard des autres enfants, lors de ses rééducations a fini de la traumatiser. Mais elle n’était pas comme ça avant, avant elle était pétillante, excitée, presque acharnée. Une personnalité qu’elle se permet d’arborer dans l’Envers, comme si ce cauchemar n’avait jamais existé. Dans l’Envers, La lépreuse oublie momentanément tous ses soucis et imagine, l’espace d’un court instant, que les rôles sont inversés. Il faut alors penser qu’elle ne vit que pour ces petits moments de bonheur. La réalité est à ses yeux sale, aussi sale que ses vêtements ou son visage. Alors, elle vit une vie de patience, d’observation, qui ne sert que de tremplin à l’autre.

D’une taille moyenne, La lépreuse n’en paraît rien. Le dos courbé, le visage ridé et la jambe traînante, elle a l’air plus petite, cassée par la vie. Il ne manquerait qu’un déambulateur pour la confondre avec une grand mère, cheveux blancs en moins. Bien que son poids un peu en dessous de la norme, elle a l’air normale, et pour cause, ses pulls bouffants font tout le travail. C’est qu’elle ne mange pas beaucoup, la parcheminée. On ne peut pas lister les aliments qu’elle n’aime pas, seulement compter ceux qu’elle dédaigne regarder. Elle ne mange pas beaucoup, et fournit beaucoup d’effort pour marcher.

Dans la maison, ses cheveux sont filasses, souvent luisants. Cachés sous un pull crasseux à l’odeur de transpiration, ils s’accompagnent souvent d’un regard fuyant, presque implorant. La lépreuse se lave pourtant, les adultes veillent au moins à cela, mais pour les vêtements, c’est une autre histoire, la demoiselle refuse de les abandonner. La seule façon que ces derniers ont pu trouver est de la laisser seule dans la laverie, sans personnes ou bruits pour la déranger. Autant dire que c’est presque mission impossible, et ce n’est pas La lépreuse que cela dérangera. Il faut dire qu’elle ne supporte plus l’odeur de la lessive utilisée par la blanchisseuse, qui lui rappelle celle de l'hôpital. Elle a bien conscience qu’il faut être propre, que c’est la base, mais la peur là rattrape avant même qu’elle ne puisse esquisser le moindre geste.

C’est la principale raison qui la pousse à avoir peur des adultes - avec le fait qu’ils peuvent, selon elle, trop longtemps la regarder. Ces derniers peuvent se douter de quelque chose et la forcer à utiliser la machine tant redoutée. Ce n’est pas faute de se placer en dernier rang, de raser les murs et de ne jamais leur parler, elle essaye, à plus forte raison, de ne pas attirer l’attention de l’infirmière scolaire. Lors de la visite médicale, elle est toujours propre, et ce, peu importe comment elle doit se débrouiller. Quitte à emprunter des habits, et à ensuite les reposer, quitte à s’arracher à son pull préféré, la demoiselle est assez intelligente pour ne pas vouloir être fichée.

Voici le gros morceaux! Ici se trouvera l'histoire de votre personnage. Vous pouvez parler de son quotidien dans La Maison, de son groupe, de son passé avant La Maison, des évènements marquants de sa vie et de tout un tas d'autres choses si vous êtes d'humeur écrivaine!