Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €



La Maison :: Fermer les portes :: Vestiges :: Les Contes Ébréchés
service à thé // cygnes
avatar


Invité
Invité
Mar 3 Oct - 20:11
Redis-moi, toi qui n'es plus là
Silence hurlant dans l'air
Ça fait quoi d'être libre
ça fait peur, le vide
ça fait peur l'enfance qui disparaît qui s'éclipse, porcelaine éteinte qui s'est brisée dans l'envers- en milliers d'éclats de verre
non non non elle n'est pas mort- il refuse d'y croire il refuse d'accepter
c'était d'abord les gémissements de ses souris sous son lit qui les avaient tous alarmés, qui avaient brisé les plumés en soubresauts incontrôlables
larmes de désespoir ou profonde indifférence
elle était partie.
là où la plupart des cygnes ne pouvaient fouler, effacés d'un monde bien trop abstrait pour leur esprit cartésien ou renfermé
alors elle resterait là entre les branchages terrifiants de l'envers, puisse-t-elle y trouver un repos
((temporaire éphémère il l'espère))
ils avaient pour ordre que si elle revenait, si ses talonnettes foulaient à nouveau le plancher crasseux de la bâtisse aux briques rouges
qu'ils devraient se taire et l'accueillir avec un immense sourire blanc ((aux saveurs fades de leurs vêtements))
pas de deuil, juste un silence
des rongeurs libérés dans le jardin, des vêtements et effets personnels mis dans une pile l'air de rien
ils sont si forts pour faire semblant ceux faits de noir et blanx
les aveuglés, les yeux bandés les faussement illuminés
détruits par leur lumière synthétique
et richter- oh grand chef respecté (ahah)
décide que c'était tout de même un peu de la faute des gardiens des bois
les cerfs
que tout ce qui arrive, les silhouettes devenues vides
les rires transformés en silence
sont l'oeuvre de ces démons le mot est peut-être fort mais ils sont des disciples de l'enfer
ces putains de cerfs
ils envoient les gosses un peu trop cons se balader dans un monde proscrit un monde interdit où l'imaginaire prime
sauf que c'est la réalité.
il y'avait eu le temps de silence et de recueillement, où les fourmillements étaient moins intenses les sourires moins présents
mais il y'avait forcément un temps où les choses devaient recommencer à tourner
il est l'heure- tic tac
détruire ce lieu de l'intérieur- tic tac
les loirs ont le respect qu'on donne à l'art, les rats celui qu'on confère aux poings et les cerfs celui aux sages paroles
les cygnes eux, sont inoffensifs d'apparence
reclus des reclus, mis à part dans un lieu qui est lui-même un aparté sur cette planète
alors eux,
ils ont les chuchotements des rumeurs, les battements de cils et l'innocence qu'on leur donne
les cygnes ne mentent jamais.
c'était faux- ils sont tous aussi vicieux peut-être un rien plus posés un rien plus pernicieux
ils n'avaient besoin que de siroter leur thé en gloussant et parlant un peu trop fort, pour ce que les autres groupes pensent privés est en réalité des rumeurs à propager
oui il était temps de finir de la pourrir cette maison
qu'est-ce qui est mieux qu'un royaume ravagé, pour poser les drapeaux et signer l'armistice en leur faveur ?
mais c'est pire que ça oui- plus compliqué encore
plus vilain moins honnête
car comme dit, le but était de ne pas se lever du siège
ne pas mener le combat de leurs propres poings
mais de l'enclencher et la regarder
richter sait- il avait bien vu la fragilité de la hiérarchie dans la forêt
et les rats sont sales, grouillants et hurlants
faciles à accuser du moindre crime
richter avait convié, invité aimablement les siens à l'aide de ses seconds avait propagé l'information
dans une salle de classe aux tables écartées
dans la fraîcheur du samedi matin
il est debout là- devant l'assemblée sans aucune honte
risette coincée avec confiance
une main sur la canne qui lui sert d'appui
toujours l'air malade, au teint blanchâtre comme la craie
jolie raie et chandail bien repassé
derrière lui est écrit au tableau
((quels groupes sont néfastes en ce lieu et pourquoi ? comment peut-on faire pour cesser le massacre ?))
la réponse, il l'a déjà en partie mais il voulait faire réaliser l'entendre
et sans un mot, le silence figé
il attendait que quelqu'un prenne la parole pour y répondre
pas besoin de lever la main car ça fait longtemps
qu'ils ne sont plus vraiment des enfants
BY MITZI


Spoiler:

avatar


Invité
Invité
Jeu 5 Oct - 8:56

• Service à thé •
...
Les Cygnes
▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁
C’est pas à lui qu’on le lui confierait, ce service à thé. Tâche a les doigts brutes et une force qu’il ne maitrise pas. Pour sûr, la faïence éclaterait entre ses phalanges. Comme Porcelaine, la pauvrette aux beaux atours. La délicate demoiselle au nom si fragile. Tâche évite de penser aux disparus. Ça réveille des maux mots déplaisants. Le genre qui le hantent pendant longtemps. Ceux qu’il ne veut pas entendre, qui le poussent à s’écorcher le crâne de ses ongles. Seulement, même si le garçon n’y songe guère, oublie aisément, c’est quelque part, bien au fond de sa caboche, qu’il sent que c’est la goutte qui fait déborder le vase pour bien des siens. Le message passe. Tâche le répand à sa manière, avant de suivre son chef. Il a tiré les tables sans mot-dire, s’est déplacé derrière la silhouette du plus pieux d’entre eux pour salir ses doigts de blanc et noter au plus haut du tableau :
Comen sover la Maison ?
Qui son les néfast ?

Pourkoi ?


et avait rajouté sous l'impulsion de Richter


Comen faire sesser le massacre ?


Quand Tâche pense à s'essuyer les mains, c'est sur ses vêtements qu'il le fait. Son sweat-shirt gris pleure de longues trainées blanchâtres. Il tousse même un peu, quand la poussière de craie se soulève et se frotte le nez, par réflexe. Péninsule faciale qui vient alors se tenter, elle-aussi, de blanc, pendant qu'il cogite en observant ses mots à l'orthographe douteuse. Tâche, il a son idée sur la question. Et c'est en se grattant l'arrière du crâne en se tournant de moitié vers son chef qu'il amorce : « ...Les Cerfs... » avant de secouer un peu la tête
« 'Fin, j'dis pas qu'ils sont méchants. » parce qu'il y a Raspoutine, son vieux pote, et Quenotte, la plus belle. « C'est juste que... c'est bizarre. Ils racontent des trucs louches et les autres les croient. » il ne peut réprimer un frisson avant de penser à Banshee, celui qui lui avait proposé de les rejoindre, en même temps que le vieux faune. Et Tâche repousse ce souvenir du plus fort qu'il le peut. Il avait eu peur et, quelque part, l'adolescent se dit qu'il avait eu raison de se méfier.

« C'pas très sain quoi. »


Lardon


Lard(n)on
personnage : Gentil (quoiqu'inutile) végétarien errant - veut sauver tout le monde (sauf Éphélide) sans savoir comment - gribouille autant qu'il bredouille - dort beaucoup, songe beaucoup aussi - agrippé à son walkman et sa ventoline - tu veux échanger un casque contre mes dessins ? - compte les heures, les jours et les semaines jusqu'à ses 18 ans - trimballe péniblement ses TOCs, son défaitisme et son crush comme milles croutes sur son visage embrasé - fourbe sous le pathétisme.
Libre pour rp? : Oui.
Messages : 121
Végétagueule
Végétagueule
Lardon
http://lamaison.forumactif.com/t202-lardon-au-bbq-des-familiershttp://lamaison.forumactif.com/t198-lardon-de-l-art-et-de-cochon#1530
Jeu 5 Oct - 18:33
Silhouette anonyme, humble fantôme Lardon était déjà là. C'était avec une bouilloire probablement troquée à la Cafetière qu'il s'était faufilé dans la salle, longeant les murs comme un rongeur apeuré comme si le fantôme de Charogne hantait encore les lieux, prête à lui fondre dessus avec ses meilleures interrogations surprises. Il déglutit difficile. Dans l'ombre de Richter il s'était réfugié oubliant le fait qu'il était plus grand que son leader. Disons sa lumière alors. Tandis que le berger s'installait, il entreprit de remplir consciencieusement une myriade de petits gobelets en plastique d'un mélange d'eau bouillante et de feuilles de menthe cueillies au jardin. Pour Richter une petite tasse en porcelaine avec sa petite assiette assortie. Il n'était pas Chef pour rien après tout. Lui n'était que le gentil petit agneau, peut-être l'innocence et la pureté en moins. Il ne faisait que ce qu'on lui avait demandé. La tête baissée, il s'avança vers le tableau, déposa sans un mot la tasse à la table la plus proche du meneur et jeta un coup d'oeil nerveux au tableau. « Comen sover la Maison ? ». Question aussi vaste que mal orthographiée. Se tassant dans un coin, il écouta le preux Tâche sans comprendre vraiment ce qu'il voulait dire.
Attendez qu'est-ce qu'il faisait là ? Ce n'était pas vraiment une réunion innocente entre membres du même clan si ? Lui qui croyait qu'on l'avait invité à faire connaissance avec tout ce joli groupe. Massacre ? Quel massacre ? Son visage se fit plus pâle. Et qu'est-ce que les Cerfs avaient à voir là-dedans ? S'il y avait bien un groupe ici qui semait la terreur c'étaient les rats et leur terrible terrible Fange. Les Cerfs c'étaient ceux qui courraient pieds nus dans la forêt en priant La Maison mais à part ça ils paraissaient plus étranges que malfaisants. Sans oser hausser la voix devant cette petite assemblée car poser une question le ferait paraître plus bête que ce qu'il n'était, il attrapa discrètement la manche de Tâche à qui il n'avait pas pris la peine d'amener un gobelet car il l'aurait sans nul doute renversé.

▬ De quoi on parle ? Lui murmura-t-il à l'oreille, les deux mains devant sa bouche comme s'il lui glissait une confession.

Pauvre Lardon, même parmi les derniers des derniers il n'était vraiment pas dans son élément. Petit canard noir pataugeant au milieu des cygnes blancs.

avatar


Invité
Invité
Ven 6 Oct - 13:03
Celle qui dort dans le lit d'à côté, une gamine épileptique d'une demi-douzaine d'années, m'avait annoncé la nouvelle : réunion de groupe dans trois jours, à l'heure du thé, en salle B111. Elle n'avait pas su me dire quel serait le sujet de la réunion en question, par contre. J’en ai déduit que ce n’était, sans doute, pas le plus important. Il devait s’agir d’une sorte d’événement social, d’un nouveau rituel déroutant de ces Cygnes qui oscillaient si curieusement entre l’enfance et l’âge adulte. Pour une fois, je décidai de me prêter au jeu. Il fallait que je m’intègre, que je fasse mine d’essayer au moins. Pas question de me faire éjecter du groupe pour manque d’implication ou quelque chose dans le genre. C’est un coup à se retrouver chez les Rats, et c’est bien la dernière chose dont j’ai envie. Perdue pour perdue, je pense que j’ai plus de chance de trouver ma place chez les loosers guindés que chez les brutes épaisses.

Et donc me voilà, forte de mes bonnes résolutions et de mon envie de me faire une place parmi les emplumés, roulant dans les couloirs à la recherche de cette foutue salle B cent onze. Je suis à la bourre. Ça commence mal, parce que les Cygnes sont – évidemment – très à cheval sur le respect des horaires. Mais c’est pas de ma faute si tous les couloirs se ressemblent, ici. Et puis je connais mal la baraque, parce que personne ne s’est donné la peine de me proposer une visite guidée à mon arrivée. Faut tout faire soi-même.
Enfin bon. Je galère dix bonnes minutes dans le dédale des couloirs, maudis la maison un nombre incalculable de fois dans ma tête, et puis par un surprenant miracle je finis par me retrouver devant la salle que je cherche, la putain de salle B cent onze.
Le plus discrètement possible, – c’est à dire pas très discrètement, en fin de compte – je pousse la porte et file m’installer dans un coin. Quelques regards curieux se posent sur moi, mais ils sont rares ; la plupart sont captivés par Tâche, le grand benêt, qui pour une raison ou une autre a choisi aujourd’hui de partager avec l’assemblée ses considérations quant à la bizarrerie des Cerfs. Ce n’est pas la première fois qu’il me sauve la mise, celui-là, délibérément ou non. Je lui en suis reconnaissante, même s’il ne l’a pas fait exprès et que je ne vois définitivement pas ce que son exposé a à voir avec le thé.
Je le comprends néanmoins assez vite, lorsque je remarque les questions annotées sur le tableau noir qui trône au milieu du mur. Enfin quand je dis vite, c’est un peu de la publicité mensongère : je mets en réalité un temps plutôt considérable, trois minutes au mois, pour déchiffrer les quatre pauvres phrases obscures et bancales qui ornent le tableau. J’en loupe totalement l’intervention de peu importe qui a pris la parole après Tâche, et celle d’après parce que je suis bien trop occupée à me demander ce que c’est que ce bordel. J’étais venu pour un thé, moi, pas pour une réunion de l’Inquisition. Ni pour qu’on me file les jetons à base d’évocations de « massacres » et de « trucs louches ».
Mais pourquoi ils font ça, les cygnes ? Qu’est-ce qu’ils espèrent régler, avec leurs réunions brouillonnes et bien trop sérieuses de mini-adultes pas entièrement responsables ? Ils peuvent bien se questionner, fomenter des plans de rébellion et de purification de la Maison, mais il y a peu de chances que ça change quelque chose. Ils me font un peu penser à ces piliers de comptoir, qui ne viennent au bistro que pour débattre de qui, des arabes ou des noirs, est en train de causer la perte de notre belle Amérique.

« Excusez-moi. », je m’entends dire, avec un aplomb tout à fait inattendu – même pour moi. « Ça va peut-être vous paraître bête, mais euh… Vous vous rendez compte qu’on est juste des enfants ? »

J’ai parlé très fort, de toute évidence, parce qu’une bonne partie des têtes se sont tournées vers moi. Plus fort que je ne l’aurais souhaité, en tout cas. Il faut que je me calme, si je veux parvenir à développer ma pensée correctement. Que je pose ma voix. Et que je tourne sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler.

« Je veux dire. C’est bien d’essayer de changer les choses, vraiment initiative, mais, euh…J’ai... C’est pas plutôt aux adultes de gérer ce genre de prétones ? »


Merde. J’ai foiré un truc, là, c’est sûr. Je le vois dans les regards. C’est quand j’ai dit « problèmes » qu’ils ont écarquillé les yeux, tous. J’ai du dire quelque chose de totalement aberrant à la place, du genre « pénis » ou « poutrelle ». Je vais me faire virer du groupe, c’est sûr. Pourquoi j’ai pas fermé ma gueule, nom de dieu ? Pourquoi, mille millions de bordel de merde, est-ce que je n’ai pas pu me contenter de hocher la tête en silence tout en écoutant leurs discours de complotistes de bacs à sables ? Il faut que je rattrape le coup, maintenant. C’est malin.

« Problèmes. Je voulais dire problèmes. On devrait pas être livrés à nous-mêmes comme ça.»

Je m’interromps quelques secondes, jette un nouveau coup d’oeil au tableau. Et puis, histoire de bien faire les choses, j’en rajoute une couche.

« Ah, ouais, aussi, j’ai une autre réponse. Question. Qu’est-ce que c’est que cette histoire de massacre ? »

Spoiler:



Contenu sponsorisé

service à thé // cygnes
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La Maison :: Fermer les portes :: Vestiges :: Les Contes Ébréchés-
Sauter vers: