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La Maison :: Fermer les portes :: Vestiges :: Les Contes Ébréchés
Hit & Run ♔ Princesse
Belladone


Hit & Run ♔ Princesse Olcv
personnage : Demoiselle phalène toute de cheveux sombres et de pâleur. Soeur aînée de Tamanoir, ex Fange. Cheffe des Cerfs, adolescente et sauvage, main de fer et langue de velour.
Libre pour rp? : 2/2
Messages : 357
Noctambule poudrée
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Belladone
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Ven 25 Aoû - 18:52

   


   
I was brought up as a southern belle

   
I grew into the queen of hell

   
Il a les doigts un rien calleux lorsqu’il la saisit en toute prévenance, sous les genoux et par les épaules. Lorsque sa drôle d’haleine presque fraiche se penche à son visage et que sur les lèvres il l’embrasse. Comme ça, sans arrière-pensée, un peu chaste et très aimant. Très indispensable, son frère. Et dans un roulement de voix rauque, un peu éraillée de puberté sur la fin, ça chuchote doucement bonne nuit Luë, bonne nuit.

L’Envers lui fait un berceau, elle s’y assoupi souvent en fin de course. S’effondre aux racines de ses arbres fantastiques et se laisse bercer par le vent imaginaire, le clapotis de l’eau aux nuances de pierre ouverte. La mousse des arbres, tranquille et presque tendre, grimpe à son corps blanchâtre en couverture maternelle jusqu’à ce qu’il la retrouve et l’en extirpe. C’est un éclat d’intimité, entre chaos et crépuscule. Un instant suspendu dans le temps où ils semblent pouvoir baisser les armes. S’abandonner à la nuit. Lui en dragon à défaut d’être prince venu porter sa princesse, tête dodelinant dans son sommeil partiel.

Dans ses rêves se glissent parfois la silhouette malingre d’un chien pourtant féroce qui, dans la senteur entêtante d’une chambre d’hôpital, se glisse à leurs côtés. Et ils sont si petits, minuscules entre ses pattes et ses poils, lové comme trois parts inséparable d’un grand tout. D’une complexité parfaite mais désormais brisée. Puis souvent succède à la chaleur l’implacable aigreur du salon. L’haleine chargée d’alcool et la sueur rance d’un fauve dont elle ne se souvient plus du visage. Mais il ressemble à Fange.

Un sursaut jusqu’aux reins et elle s’éveille. En vrac dans le lit défait. Le lit du haut, l’inaccessible s’il ne l’a pas invité. Elle se pince la lèvre, s’étire de tout son long bien court. C’est qu’elle prend de la place jusque dans sa solitude, de toute sa masse capillaire échouée. Lui, en revanche, a disparu.

Comme tout le dortoir, semblerait-il, tant le silence règne de manière plus qu’inédite en ces lieux. Un rien d’abandon au creux du cœur – c’est toujours rassurant, de se réveiller sur ses yeux à lui, même noir comme la nuit. – et une envie de chocolat au coin de la bouche. Un frisson aussi, de la nuque jusqu’aux seins lorsqu’elle s’aperçoit qu’il l’a laissé à sa nudité. Dans sa débâcle nocturne, elle a encore égaré ses vêtements. D’une main encore vaseuse elle traînasse et fouine, glissant la patte sur un tissu à peine moins fluide que les draps. De quoi se vêtir. Un t-shirt de garçon, un camoufle poitrine efficace qui fait comme une robe à sa petite taille. C’est déjà bien pour l’essentiel.

Puis un coup d’œil à l’inscription sur sa poitrine. Un slogan punk, une gueulante de rebelle qui ressemble bien à – « It’s me I farted. »

Sérieusement, Fange.

Pour le bien de sa réputation – celle qui lui reste – il est encore préférable de vite remettre la main sur ses vêtements, ou reprendre à Brèche la robe qu’elle lui a finalement prêtée, tiens. D’une acrobatie hasardeuse, son corps balance sur le rebord de l’échelle. Son cadet a manifestement évidé le dortoir tout entier, sûrement parti à la chasse bien qu’elle le soupçonne d’avoir volontairement mis en place cette petite sortie pour lui laisser une paix royale. Il ne sait que trop bien, le frère, comme ses rêves sont impitoyables et ses nuits souvent bien courtes. Toujours annonciatrices d’un jour comme les autres. Et elle s’étire à nouveau jusqu’aux orteils, se figeant dans sa position au premier grincement de roues. Et merde. Elle en jure. Elle en peste jusque dans le regard de constater sa rousseur.

Bien la dernière qu’elle avait envie de croiser sur son chemin et surtout d’aussi bon matin. Quoique le spectacle vaut le détour, pour la deviner ainsi déchue de son trône, gueule rougie de sommeil et d’adolescence en fleurs, la tignasse débraillée à faire pâlir Fange. Sans victoire pour autant elle a un rictus de biais, badigeonnant ses lèvres écarlates d’une impudence encore assoupie sur son perchoir.

- Bien le bonjour votre majesté.

Une allumette jetée sur la flaque d’essence.



   
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Invité
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Jeu 31 Aoû - 1:59

enfants bateaux ivres les rats quittent le navire et c'est la vie qui chavire

(si il existait une princesse au petit pois, nous avions très certainement ici son acolyte aux rats).
innommable paresse que celle de ne pas se lever une fois son royaume déserté - souveraine abandonnée par les gosses partis en chasse esseulée dans son palace de couvertures et de draps
(de pourritures et de rats)
les paupières qui se décollent encore pleines de rêves malheureux - pas l'envers pour une fois (même les démons prennent des pauses) rien que des souvenirs d'une vie qu'elle aurait préféré oublier
dans l'auguste froideur des matins endeuillés.

le coton qui se dérobe tandis qu'elle se relève dévoile tantôt la peau chamarrée tantôt le tissu dentelé de la pudique nuisette ; princesse aux rougeurs juvéniles, coquelicots fleurissant sur le derme nu.

c'est toujours le réveil qui pose problèmes car tous les soucis remontent et son crâne déjà commence à se gorger de noirs dessins - destins funestes des gamins sacrifiés à ses ambitions terribles. se masser les temps glisser jusqu'à trône - elle allait se maquiller (subtil désastre), retrouver porcelaine. essayer pour une fois de ne rien casser
préserver la douceur du joli ciel d'été
(bien le bonjour)
votre majesté.

une pause dans le programme et elle relève son regard alourdi ; dévale la pente de ses cheveux et va se perdre sur les plis de ce costume ridicule. bien rare sur la fillette - plus malsaine que joliette
et les lippes qui se plissent tendrement à la lecture du message
sur les seins toujours inexistants. mais la gêne s'installe subitement lorsque toujours endormie la princesse se rappelle
que sur sa peau il n'y a que la sueur de la nuit.

- ..bien le bonjour quenotte. ton frangin est pas là ? haha, j'espère que tu t'en sortiras toute seule sans ton grand frère pour te border

mensonges invétérés - elle n'espère rien si ce n'est son déclin

- enfin au moins t'as encore son magnifique t-shirt, tout n'est pas perdu !

camoufler la honte par la médisance
la chance insolente
que de toujours pouvoir s'entendre avec ses proches
BY MITZI

Belladone


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Mar 5 Sep - 17:03

 


 
You always liked the taste of blood

 
And I get off when I point the gun

 
Elle en ravale ses cheveux la rouquine, à lui écorcher la gueule d’un rictus à peine plus sincère. Sa Seigneurie en a perdu de sa superbe, paresseuse petite chose au teint rougeâtre des meilleurs matins. Elle fait aussi pâle figure – aha – mais s’étire pourtant, félin lascif de son éveil encore tout embrumé. Dehors, cela tombe et cela cogne d’une pluie qui n’en finit plus en cet été déjà bien entamé. Elle creuse dans le sol des cimetières pluvieux où viennent s’effondrer les insectes. La peau est moite jusqu’au plus fort de la nuit, les moustiques font des étrangers un festin. Quand elle trouve son compte auprès des papillons de nuit. Ça craque et ça vibre sous la dent, c’est un délice d’enfance, un souvenir étranglé sous trois tonnes de briques rougeâtres.

Elle a une nuisette – réellement ? Mais quel âge a-t-elle ? – et la mine défaite des mauvais jours. Des mauvaises nuits. Des nuits fangeuses aux marécages gutturaux qui enlacent les chevilles à faire couler les corps, à enlacer l’esprit de quelques rêves obscurs. C’est plus profond et moite encore que L’Envers, cette boue de rêves artificiels qu’on recherche parfois chez les Cerfs en quelques inventifs opiacés. Ça lui dégueule bien des lèvres à celle-là, senteur charogne dans la bouche minette d’une si petite fille. Car elle n’est rien d’autre, finalement, qu’une gamine à roulettes quand elle estime au moins être un semblant d’animal. D’un geste volatil elle porte à ses lèvres l’ongle du pouce.

- Oh je t’en prie, tu peux faire mieux que ça, tu es bien plus inventive d’ordinaire.

Et quoi de mal dans l’amour invétéré de Fange à venir s’assurer de son bien-être lorsque entre deux couches de mousse et de cendre elle s’assoupit dans son voyage nocturne. Quoi de mal dans la dévotion d’un frère si ce n’est sa perfide jalousie, à elle. Puis un haussement d’épaules, tout faussement désintéressé.

- Après, si c’est l’habit que t’ennuie tant, ce n’est pas tellement un problème.

Et puisque nous sommes entre filles.

Le tissu remonte la pente houleuse de son corps, dévoile sa pudeur jadis conservée. Mais puisque le chambre ne fait lieu d’aucun pensionnaire masculin pour l’heure – quoiqu’on n’ait jamais sûr de rien avec Le Borgne – il n’y a plus que Princesse pour s’offusquer. Puis un bâillement, une estafilade furtive de quenottes bien blanches en réponse pour tout son désintérêt. Puis, dans sa nudité pâlotte, se hisse déjà sur l’échelle pour amorcer la descente. La Princesse n’ira nulle-part.

- C’est mieux comme ça, Milady.…?



 
C O D E © W H A T S E R N A M E .

 

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Invité
Invité
Sam 28 Oct - 21:57

pour embrasser tes nécrophiles de l'ossuaire d'où tu descends tes baisers à la chlorophylle possèdent un arrière goût de sang

un sourire de quenotte(s), ça transperce sa couronne, ça hérisse son échine toute droite sur le dossier - que veut-elle à part la guerre, la minette coupante ? qu'aura-t'elle à part la guerre.
hissée sur son trône, la princesse déplie son plus beau sourire, monument érigé à la gloire des vipères. pourquoi s'énerver ? on ne montre pas les crocs à un si beau minois.

- merci du compliment, navrée de te décevoir

bâillement lascif et elle rajuste ses bretelles

- je suis juste fatiguée

c'est toi qui la fatigue quenotte, toi et toutes les mignonnes aux canines acérées qui te ressemblent, viennent arracher sa nuisette du bout de leurs piques. elle est fatiguée, c'est le matin, neuf heures à peine - regarde-la et ose dire qu'elle est prête à t'affronter avec ses cernes de sombre belle, ses lèvres gelées, rouges du vin de la nuit. dans tout son être, sarah sent le sang qui pulse - gangrène carminée qui lui donne vie, remonte ses côtes jusqu'à ses joues sculptées sur la nuit, quand quenotte s'arrache à l'échelle, les seins bondissants - comme fière de sa bêtise. n'oublions pas que notre chère princesse, bien que sa nuisette traduise un certain goût pour les vieux jours, reste une adolescente qui s'apitoie sur les formes, pour peu qu'il y en ait ; alors voilà la note finale : la rouquine rougit !

- je
     ... j'suis pas ton frangin, je tiens pas à m'infliger cette vue


son visage se tourne vers le mur dans un geste dégoûté - c'est une pudeur enfantine venant de celle qui garde ses seins tout contre elle, avec le satin comme seule barrière, qui a les larmes solaires et les moues criardes. elle fait pitié, non ? ici c'est quenotte qui a tout compris : entre filles il n'y a pas d'arrières pensées si ce n'est toutes les insultes gardées au fond de la gorge. mais entre reines, il n'est pas question de bienséance.

- t'es fière de toi en plus

elle ne le voit pas mais elle imagine aisément les minuscules quenottes se dévoiler dans sa bouche tout petite, comme prêtes à la déchirer en deux. sarah, coincée entre la porte et la nymphette, n'a pas d'autre choix que de reculer : elle ne posera pas ses yeux sur ses hanches de vaisselle, ses nichons-dentelle - ni même ses yeux savonneux, qui crachent comme des bulles à ses joues rubescentes. elle ne supporte pas, la lionne devenue fille, la vue des corps déformés par la maison ; toutes ses plaies elles sont soignées par fange mais ça n'enlève pas la petite féminité qui persiste après le bain, qui fait rougir les pleutres et les princesses. après tout, c'est la même chose.

- si quelqu'un arrive

elle inspire tout l'air de la pièce, le nez relevé - retrouve l'air hautain qu'on lui connaît ; sans jamais la regarder, l'alice achromate ; acrobate de nuit, sur un fil à l'envers.

- .. putain quenotte, t'as vraiment aucune estime de toi

laisser tomber les menaces pour lui dire toutes ses choses qu'elle n'a jamais osé s'avouer.
BY MITZI

Belladone


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Mar 31 Oct - 11:58

 


 
It's so good to have someone

 
to be so bad with

 
Ce n’est pas tant la guerre que la domination. Imposer sa présence, sa royale prestance aux yeux d’une Princesse qui en ces terres n’est pas reine. Pas de rouquine pour destituer La Rouge, mais un net avantage à être sœur et protégée adorée du chef des ratons. Montre les crocs à qui bon lui semble, fracasse ce qui la dérange et la heurte. Seulement, la princesse n’a pas assez d’importance, pas assez de poids dans la balance de sa vie, pour qu’elle lui fasse – comme à Aspirine, pauvre lâche – lae cadeau du silence. Nul besoin d’être belle, de présenter bien, d’avoir l’air fille – ou même humaine – pour cette joute là et c’est dans sa nudité qu’elle se retrouve, plus chat sauvage de donzelle, dans son dortoir bac à sable où elle n’hésitera pas à l’enterrer. Qu’importent les sifflets et les messes basses au détour des couloirs finalement, elle-même ne sait plus ce qui les pousse, quand et comment a commencé entre elles le bras de fer qu’elle mène perpétuellement envers l’univers.

Quenotte aussi est fatiguée.

De là seulement à croire qu’elle s’embarrasse de telles notions – estime – c’est bien mal la connaître. Sans rancune, après tout. Il n’y a que Fange dans la mêlée pour prétendre avoir d’elle un rien de vérité. Du reste, beaucoup de faux-semblant, un masque de plomb sur le visage. C’est plus simple de vivre sur l’ombre des autres, moins fatigant de les suivre que d’avoir à se trouver. De son perchoir elle vacille et s’écrase avec un rien de grâce qu’on accorderait aux oiseaux déplumés. Puis, en quelques pas savonneux, rejoint paisiblement l’éclopée échevelée. Après-tout, les filles, c’est tout aussi bien que le reste. Tout aussi vide et inutile, si ce n’est plus.

- Oh je t’en prie, tu sais bien à quoi cela ressemble non… ? – Puis de toutes ses dents, hérisse un sourire sinistre, nimbée de boucles sombres pour tout apparat. – Il n’y a pas de putain ici Princesse, juste une nymphette qui joue à l’offusquée.

Et puisqu’elle se refuse à la regarder, lève un pied pour heurter son siège, l’envoyer rouler contre la porte. Elle est sur l’instant en tout point semblable à sa canaille d’Ephélide. Rien de bien étonnant lorsqu’on les sait comme cul et chemise, petite bulle perfide de cynisme amer au cœur du grenier.

- Je ne vois pas ce que mon estime vient faire là-dedans. Ce n’est tout de même pas ma faute si un simple corps vous fait tant d’émois, ce n’est pas à moi de m’interroger là-dessus.

On ne reproche guère aux enfants de se baigner nus au milieu des autres. A quoi bon changer alors ? Qu’est-ce qui, en quelques centimètres et formes renouées, la font différente d’hier ? Si La Maison l’accepte c’est qu’elle est encore bien jeune fille. Plus que le venin perlant de la langue rouquine, c’est l’insinuation que, au-delà des mots, veut tout dire et la peine plus que le reste.

- Alors, Princesse, la prochaine fois qu’on te salue, contentes-toi de dire bonjour… Tu sais que je ne joue pas au même niveau que toi…

Et qu’elle a, dans les méandres de La Rouge, quelques cadavres à son actif. Comprenez la bien, ils étaient de Fange, ce n’est pas sa faute.




 
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