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La Maison :: Fermer les portes :: Vestiges :: Les Contes Ébréchés
Don't cut yourself on that edge, boy
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Mar 22 Aoû - 21:17
Il fait chaud, hot damn alors que tu te balades entre les rangées. Aujourd'hui, personne n'a eu besoin de ton coup de ciseau ou - étrangement - de tes conseils en drague du coup tu bouges un peu au hasard.
En observant les plantes.
T'aimes bien les plantes.

Quand tu as appris qu'il y avait un potager autour de la Maison, t'as trouvé ça hyper cool. Même si les plantes que tu préfères ne se bouffent pas, ça t'a donné envie d'aller voir et d'y traîner. T'as pas la main verte, Crevette mais bon, ça t'empêche pas d'aider quand tu peux, d'arroser parfois ou de désherber. Tu leur parles aussi, aux plantes, tu leur dis qu'elles sont belles et sexy, pour des végétaux et ça te fait un peu rire parce que t'as conscience d'être con, quand même. Et c'est exactement ce que t'es en train de faire à ce moment-là, toujours très nonchalant et très souriant.

Accroupi devant une plate-bande de salades, tu félicites donc avec enthousiasme un végétal de type à grandes feuilles quand quelque chose - ou quelqu'un, en l'occurrence - s'interpose entre le soleil et vous (la salade et tout). Sans t'en offusquer - tu bouches quand même le chemin, après tout - tu lances :

- Hé, dude. Y'a un problème ?

C'est un mec, tu peux le sentir. Ton radar à filles t'aurait fait te lever, sinon. Faut pas déconner.

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Invité
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Jeu 24 Aoû - 0:41

Acide a jamais été très nature.
Pas du tout, même. L'indifférence totale. A pas savoir reconnaître une pâquerette d'un pissenlit. Faut dire que les plantes il en voyait pas tant que ça à part en déco.
Et mettre ses mains dans la terre bon c'est marrant deux minutes Acide n'a plus cinq ans.
Le miracle de la vie sincèrement il s'en branle.
Mais bon.
Faut ce qu'il faut.
On ne peut pas passer à côté du potager de la Maison et ses petits miracles. Des plantes qui ont l'air de rien, des mauvaises herbes et des plutôt moches même, mais qui ont besoin de pas grand chose pour devenir des remèdes magiques à tous les maux de la vie.
(Pas étonnant qu'Acide fasse dans la pharmacie.)
Y a des gosses ici qui payeraient cher pour ce qu'il est capable de fabriquer sans même faire exprès ; de quoi dormir la nuit, oublier d'avoir mal, ou juste le plaisir de se cramer les poumons.
L'idée qu'on lui doive quelque chose lui est pas dégueulasse.
Et il en profite dans la foulée.

Acide marche dans l'allée en jouant du sécateur -snip snip- mains dans les poches et paupières tombantes. Y a quelqu'un plus loin, accroupi au milieu des rangées de légumes, au début il se demande vaguement s'il est pas en train de chier dedans – ça fertilise tu me diras. Mais nan, son froc est moulé sur son cul et il est juste en train de parler. Il parle toujours jusqu'à ce que l'autre arrive à son niveau.
Il surplombe en silence ce mec fluo qu'il catégorise direct comme un baiseur de salade. Acide caresse lentement l'idée d'adopter un régime carnivore pendant quelques temps ça le met mal à l'aise de se dire que Beauté et Chérie vont finir dans son assiette.

- Hé, dude. Y'a un problème ?

Acide le replace pas. Même s'il levait la tête pour le regarder, il le replacerait pas. Il a du mal avec les blonds il trouve qu'ils ont tous la même gueule, une sale gueule d'ailleurs, et un mec qui rigole tout seul avec une laitue c'est forcément que son QI rase les paquerettes aussi sûrement que son cul.

- Du tout.

Mais quand même, ça le taraude, là.

- Est-ce que t'étais en train de te branler sur une salade ?

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Invité
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Jeu 24 Aoû - 17:13
Tu lâches la salade : c'est pas que tu tiennes réellement à ta réputation, mais le type t'a adressé la parole et tu ne vas pas gérer deux interlocuteurs à la fois, quand même.

- Du tout.

Tu bâilles, tournes la tête vaguement pour aviser ce type qui le surplombe. Il te dit rien, comme ça, à part qu'il n'est pas nouveau et qu'au vu de sa dégaine, il doit faire partie des Rats.

- Est-ce que t'étais en train de te branler sur une salade ?

La question est directe, presque posée avec candeur. Sous l'effet d'un étonnement minime, tu hausses les sourcils avant de rire un peu. Délaissant la plate-bande, tu te relèves et essuie la terre sur le truc moulant et turquoise qui te sert de froc.

- Non, bro, ça va pas ou quoi ?

Tu l'as dit doucement : il en faut tellement plus pour te faire éprouver un semblant de colère. Tu ajoutes, après un temps :

- J'aime bien les plantes, mais pas comme ça.

Soyons sérieux : même le plus beau des cactus ne retiendra ton attention mieux qu'une fille (même si elle est moche). Avec un sourire de beau gosse à la manque, tu relances :

- T'as vraiment l'esprit tordu, dude.

Aucun filtre dans ce que tu dis, aucun sens de la diplomatie. T'es comme ça, tu dis et tu réfléchis après (parfois). L'idée que le mec puisse t'en coller une ne te traverse pas, c'est qu'il a l'air un peu fragile mine de rien. Et puis au pire, c'est qu'une mandale, la douleur n'est qu'une simple information, etc.

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Invité
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Dim 27 Aoû - 1:35
Baiseur de salade se relève, époussette ses fringues avec ses mains pleines de terre. Le regard d'Acide le traverse de bas en haut un sourcil levé en signe d'effarement – mon dieu mais qu'est-ce qu'il porte ? La blondasse a le cul moulé en bleu flashy et le reste du corps non moins coulé dans le néon. Plus que n'importe quel chat ou tesson de bouteille c'est peut-être cette tenue qui va lui crever les yeux. Machin rigole, et lance Non, bro, ça va pas ou quoi ? J'aime bien les plantes, mais pas comme ça., et ça le fait doucement hausser les épaules, ah très bien si tu le dis. L'autre a la voix traînante du mec qui s'en fout, ou alors qu'il est déjà bien défoncé. Ils ont tout pour s'entendre, ou rien.
Au choix.

- T'as vraiment l'esprit tordu, dude.

Il se marre. Il peut pas vraiment nier ça.
Imiter le ton je-m'en-foutiste du mec, du coup, n'est pas très difficile :

- Si tu dormais dans le même dortoir que moi, dude, de pires trucs que ça t'étonneraient même pas.

Oh, il ne sait pas de quel groupe font partie Ken et son boule galactique, mais il est sûr que là bas, ils ne sont pas en reste. A moins qu'il fasse partie des Cygnes, ces cul-bénis aux balais dans le cul, et encore, il est certain que sous toute cette bienséance se cache les esprits les plus déviants de toute la Maison.
Toutes ces pulsions réprimées tu m'étonnes que ça finisse à fantasmer sur des légumes.

- Vous êtes nombreux au club jardinage, ou c'est que toi ?

Regard éloquent, sourire narquois.
Le mec a l'air de se foutre royalement de sa réputation. Dommage.

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Invité
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Mar 29 Aoû - 20:13
- Si tu dormais dans le même dortoir que moi, dude, de pires trucs que ça t'étonneraient même pas.

Oui, bon : t'es pas vraiment étonné, mais tu ne vas rien lui en dire : ton rapport aux émotions ne le concerne pas particulièrement (en plus, il doit s'en foutre).

- Vous êtes nombreux au club jardinage, ou c'est que toi ?

Le mec a l'air énervant : ce n'est pas qu'il t'agace particulièrement, mais tu te dis que ta soeur - si elle avait été là - lui en aurait déjà flanqué une.
(C'est souvent comme ça que tu fais, pour imaginer quelle est l'émotion appropriée : tu te bases sur d'autres gens, plus normaux que toi. De ceux qui se compliquent la vie, quoi.)

- Je sais pas trop. Quand j'y vais, y'a pas grand monde.

Tu penses à Pieds-Nus, qui a l'air de bien aimer les fleurs, comme toi.
Tu réfléchis à haute voix :

- C'est peut-être un truc de Loirs, d'aller au potager.

T'aimerais t'appuyer contre quelque chose, nonchalant, mais y'a rien - à part le mec - à proximité. Du coup, tu te contentes de mettre les mains dans les poches de ton sweat, sans cesser de sourire.

- Toi, t'es un Rat, non ?

C'est fou ce que tu peux être perspicace, quand même.
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Invité
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Dim 3 Sep - 1:06

Je sais pas trop. Quand j'y vais, y'a pas grand monde. C'est peut-être un truc de Loirs, d'aller au potager.
Un loir évidement.
Le mec est perché sans faire le moindre effort. Ou juste mou. Complètement mou. Avec son leggins de pédale cosmique Acide s'attendait à un espèce d'allumé hyperactif un mec qu'on se fait un délice d'enrager. Mais lui, il est juste mou.

- Toi, t'es un Rat, non ?

Au moins il est perspicace.
Sourire et hochement de tête en guise de révérence.

- Ouais.

Ça l'agace quand même un peu là derrière son air narquois. Il se croit au dessus de toutes ces petites cases. Les rats, leur chef et sa princesse. Il veut pas être mêlé à ça même s'il l'est par essence. Face de rat et cœur solitaire, un truc du style.
Bref.
La politesse ce serait de demander le nom de Baiseur de salade, ne serait-ce que pour pouvoir balancer sa plantophilie au peuple, mais il le fait pas. Et l'autre non plus. Cool. Estimant donc la conversation terminée, Acide enjambe gracieusement Chérie la frisée pour migrer vers de plus belles plates-bandes.

Plus belles à son cœur et ses poumons.

- J'en ai pour dix minutes après tu pourras continuer tes trucs chelou, signale-t-il.

Ses beautés à lui l'attendent dans leur coin de pousse anarchique. Il connaît pas leurs noms et il les appelle pas chérie – peut-être qu'il devrait, pour le tampon qualité – mais il sait si on les bouffe ou si on les fume et c'est tout ce qui importe.
Une fois n'est pas coutume Acide finit à genoux pour jouer du sécateur.

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Sam 9 Sep - 16:56
Forcément, que c'est un Rat. Tu lui souris, pas victorieux mais pas mécontent quand même - c'est toujours une question de mesure, avec toi (en même temps, t'as pas le choix).

Puis le mec fait mine de s'en aller, et tu le laisses faire. C'est drôle de le voir avec un sécateur, quand même, il a vraiment pas une tronche de jardinier.

- J'en ai pour dix minutes après tu pourras continuer tes trucs chelou.

- Trop aimable, bro.

Ta séance de compliment envers les plantes du jardin, tu pourrais la continuer même avec le type dans le coin mais voilà : le mec, lui, a l'avantage de répondre si tu l'appelais chéri.
(Non pas que tu comptes le faire, tu aimes déjà trop toutes les filles du monde pour qu'il reste de la place dans ton coeur. Mais voilà, c'était pour l'exemple.)
Tout ça pour dire qu'entre une salade muette et un type louche mais qui parle, tu vas préférer le type. Tu suis donc son chemin, avant de te poser à côté, mains toujours dans les poches et avec la conscience minimale d'être lourd.

- Tu fais quoi, au fait ?

Sourire mou. Tu reprends :

- Parce que. Le prends pas mal dude mais t'as par l'air d'être le genre de mec à jardiner dans son temps libre.



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